La chirurgie de la cataracte au laser femtoseconde

Avec 700 000 actes par an, la chirurgie de la cataracte est l'opération la plus pratiquée en France. Elle l'est également dans le monde.

Pourtant, elle représente deux paradoxes :

- la cataracte est la première cause de cécité dans le monde par inégalité d'accès aux soins

- avec l'évolution technologique, les incisions sont de plus en plus petites, cela permet de réduire les risques pour le patient, et de faciliter sa récupération, mais l'acte est alors plus pointu et plus technique pour le chirurgien.

Qu'est-ce que la chirurgie de la cataracte au laser femtoseconde ?

Lors d'une opération de la cataracte, l'émulsification du cristallin, c'est-à-dire sa décomposition préalable à la pose d'un implant, est réalisée par ultra son. Ce nouveau schéma thérapeutique au laser permet de préparer l'incision (1,8 mm), puis de pré-fragmanter le cristallin.

Actuellement, le taux de complications peropératoires est très bas mais pas nul. Le manque de reproductibilité de certains gestes peut poser des problèmes de stabilité ou de centrage de l’implant nécessitant une perfection chirurgicale.

Les nouvelles techniques de laser femtoseconde pour la chirurgie de la cataracte peuvent résoudre certaines difficultés en permettant des incisions parfaitement standardisées et une pré-fragmentation du cristallin destiné à être remplacé par un implant.

Cependant ces nouvelles procédures doivent répondre à des contraintes techniques et organisationnelles qui doivent encore être optimisées et validées, ainsi qu'une formation spécifique des chirurgiens.

En France, seulement 2 ou 3 appareils sont opérationnels. Même si pour le moment le bénéfice n’est pas flagrant, il serait dommage qu’une telle technologie reste réservée à quelques privilégiés. Il est cependant facilement prédictible que le laser femtoseconde deviendra sur dix ans la référence chirurgicale, pour s’étendre progressivement à l'opération de cataractes "banales".

Source :
SFO 2013 "Les dernières actualités en ophtalmologie", Professeur Christophe Baudouin, Chef de service, Hôpital des Quinze‐Vingts, Paris.
Mise à jour 2015.