En France, il faut aujourd’hui compter en moyenne 87 jours pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste. Si ce délai, qui diffère selon les régions, demeure encore bien long, il faut toutefois noter qu’il s’est stabilisé en 2017 et pourrait même baisser dès 2018. En effet, la mise en application de protocoles de télémédecine ainsi que l’élargissement de la coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes pourraient changer la donne dès cette année.
Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), l’a rappelé à l’occasion d’une conférence de presse donnée le 19 janvier dernier : “La réduction des délais d’attente demeure notre objectif prioritaire.” Il faut dire que les délais pour l’obtention d’un rendez-vous sont encore importants : 87 jours en moyenne dans l’Hexagone, avec de très fortes disparités régionales. Pour autant, ils sont stables et 2018 pourrait être une année charnière grâce à la mise en application des solutions préconisées par le Snof depuis dix ans.
L’augmentation du nombre d’ophtalmologistes
Tel est l’un des leviers sur lequel appuie le Snof pour combattre la baisse drastique du nombre de praticiens en France. En effet, l’ophtalmologie compte parmi les parents pauvres en nombre de postes à l’ECN et les projections actuelles laissent envisager une forte pénurie, alors que, paradoxalement, les besoins en soins ophtalmologistes seront bien plus importants qu’aujourd’hui, indissociables du vieillissement de la population.
Télémédecine et délégation des tâches : le duo gagnant
Il existe aujourd’hui trois protocoles ophtalmologiques en télémédecine qui, s’ils sont optimisés, pourraient permettre dès 2018 d’inverser la tendance. Tous s’appuient sur une coopération étroite entre ophtalmologistes et orthoptistes. Le protocole de renouvellement d’optique (RNO) marque une avancée majeure pour faciliter le parcours des patients : concrètement, il devrait permettre de réduire à 15 jours les délais d’attente pour les ordonnances de lunettes pour des patients entre 6 et 50 ans, respectant certaines conditions. Un second protocole devrait assurer un plus grand suivi des patients atteints de glaucome chronique simple, quand le troisième protocole devrait permettre le dépistage d’un plus grand nombre de personnes atteintes de rétinopathie diabétique. Tous les indicateurs sont donc au vert pour que “ces nouvelles avancées en ophtalmologie permettent de réduire dès 2018 les délais d’attente tout en garantissant un parcours de soin efficace et sécurisé pour les patients”.
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Source : conférence de presse du SNOF du 19 janvier 2018.
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