Les délais d’attente pour l’obtention d’un rendez-vous chez l’ophtalmologiste, s’ils sont en voie de réduction, sont encore longs, et même encore bien trop longs dans certaines régions de France. Toutefois, le plan santé 2018, présenté en septembre 2018 par le président de la République et le ministre de la santé, pourraient bien conforter cette tendance baissière. En effet, la création du métier d’assistant médical et la suppression du numerus clausus seraient en mesure, selon Thierry Bour, président du syndicat national des ophtalmologistes (Snof), de favoriser plus encore leur diminution. Explications.
La délégation de tâches vers des assistants médicaux
Enclenchée depuis bien des années par les ophtalmologistes en raison de la pénurie démographique de la profession, la délégation de tâches a pris encore un tour favorable suite à l’annonce de quelques mesures à l’occasion de la présentation du plan santé 2018 par le président de la République Emmanuel Macron et la ministre de la santé Agnès Buzyn. Parmi elles, la création du métier d’assistant médical apparaît tout à fait pertinente pour Thierry Bour, président du Snof, convaincu “qu’une collaboration étroite entre médecins et autres professionnels de santé est l’avenir de l’organisation de toutes les spécialités médicales”. Pour rappel, depuis 2015, le déploiement de la délégation de tâches a été très dynamique grâce à la mobilisation des ophtalmologistes et des décisions prises par les pouvoirs publics. Tandis que 30 % des ophtalmologistes pratiquaient le travail aidé en 2015, ils sont 60 % à la faire aujourd’hui. Ainsi la création d’assistants médicaux, prévue par le plan santé 2018, devrait accélérer plus encore les bénéfices de la délégation de tâches tout en permettant aux médecins de se recentrer sur leur cœur de métier.
Fin du numerus clausus, vers une augmentation du nombre d’ophtalmologistes ?
Autre point majeur de ce plan : l’annonce de la suppression du numerus clausus en fin de première année des études de santé. Ce point apparaît depuis longtemps dans les préconisations du Snof pour contrer la démographie fortement baissière des ophtalmologistes en France. C’est pourquoi Thierry Bour de déclarer que cette suppression “est une bonne chose, car elle ouvre des perspectives intéressantes pour la formation dans les spécialités en pénurie, comme l’ophtalmologie. Elle est une des spécialités où les besoins en postes formateurs sont les plus importants et c’est aussi la spécialité la plus demandée par les étudiants. Cette année encore, c’est la première à avoir été choisie.” Une bonne chose oui, à la condition qu’elle puisse former des médecins là où il y a des besoins… A suivre donc.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur Guide-Vue.fr : "Délais RDV ophtalmo : le plan santé 2018" >