La rétine artificielle, également appelé implant rétinien ou œil bionique, fait de plus en plus parler d'elle. Il faut dire qu'elle n'a jamais semblé aussi proche de réaliser le rêve de nombre de chercheurs : rendre à la vue aux personnes non-voyantes. Les premières réussites de l'implant Prima sur des personnes atteintes de DMLA sèche ont laissé entrevoir tout son potentiel. Mais il faudra encore être patient et attendre les résultats de l'étude pivot européenne avant une éventuelle demande de mise sur le marché.
Les espoirs de Prima, le dispositif de Pixium Vision
Il y a maintenant un peu plus d'un an que l'essai clinique américain a débuté : plusieurs patients ont été implantés avec le système Prima de la société française Pixium Vision. Cette étude de faisabilité a suivi les études françaises menées à la Fondation Ophtalmologique de Rothschild et à l'Hôpital des Quinze-Vingts, à Paris, où cinq patients atteints de DMLA sèche avaient déjà été implantés avec le système de rétine artificielle Prima. Fin 2019, les résultats français portaient une énorme promesse pour les personnes atteintes de cette forme de la maladie, puisque les patients implantés avaient progressivement retrouvé une vision centrale et certains d'entre eux pouvaient même reprendre la lecture.
Un futur traitement de la DMLA sèche ?
Pour mémoire, la DMLA, dégénérescence maculaire liée à l'âge, est une maladie dégénérative de la macula, située au milieu de la rétine, pouvant entraîner une perte de la vision centrale. Débutant après 50 ans, elle s'avère la 1ere cause de handicap visuel dès cette tranche d'âge. Il existe deux formes principales de la maladie, humide et sèche, mais aucun traitement ne peut à ce jour soigner l'une ou l'autre forme. Il est seulement possible de freiner l'évolution de la forme humide.
L'étude PRIMAvera obtient les autorisations
Après les essais français puis américains, c'est une nouvelle étape que vient de franchir la société Pixium Vision, puisque l'étude pivot européenne PRIMAvera a obtenu en novembre 2020 l'approbation de l'ANSM pour son lancement sur des patients atteints de DMLA sèche. Avec un suivi à trois ans des 38 personnes implantées, la première évaluation aura lieu un an après l'implantation. Comme une dernière étape avant la demande d'AMM, nul doute qu'il faudra suivre de près cette ultime étape avant la demande de mise sur le marché.
Retrouvez l'intégralité de “Rétine artificielle, les essais se poursuivent” sur Guide-Vue.fr
2 commentaires pour Rétine artificielle, un espoir pour les patients atteints de DMLA sèche