Sans vous en rendre compte, vous clignez des yeux 15 à 20 fois par minute. Ce clignement des paupières sert à « passer l’éponge » sur la cornée, le hublot transparent de l’œil.
En effet, cligner des yeux permet d’humidifier et de lubrifier la cornée, et de renouveler le film de larmes. Réflexe naturel, le clignement des paupières devient volontaire pour, par exemple, éliminer une grosse poussière gênante.
Des clignements très fréquents !
La fréquence de clignements est telle que nous passons 10% de notre journée d’activité les yeux fermés ! En effet, nous clignons des yeux autour de 10 000 fois par jour.
Le cerveau et ses zones de pause
Des scientifiques Japonais ont donc cherché à comprendre le rôle éventuel de ces clignements. A l’Université d’Osaka, Tamami Nakano et ses collègues ont testé l’impact des clignements sur l’activité du cerveau quand on regarde un film.
Les personnes testées regardaient un film de la série « Mister Bean » alors que l’activité de leur cerveau était étudiée par une IRM fonctionnelle.
La publication des résultats s’est faite dans la revue scientifique américaine PNAS, Proceedings of National Academy of Sciences. Ils révèlent que lors de chaque clignement d'yeux, le cerveau désactive les zones de l’attention alors que les zones de pause sont, elles, activées.
Ainsi, le clignement des yeux ne se limite pas à un rôle mécanique, il sert aussi à réguler le flot d’informations transmises au cerveau pour régénérer l’attention et traiter les données au mieux.
Source : T. Nakano et al., Blink-related momentary activation of the default mode network while viewing videos, PNAS, 2012
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