DMLA sèche, l’espoir des implants rétiniens

Déjà validé sur des primates non humains par les équipes de l'Institut de la Vision, l'implant artificiel de la start-up Pixium Vision a fait l'objet en 2019 de premiers essais cliniques chez des patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). En décembre 2019, les premiers résultats sont tombés, portant autant d'espoirs que de promesses dans la lutte contre cette maladie dégénérative de la vision.

La rétine artificielle au cœur des avancées

Déjà vingt ans que la recherche avance en matière d'implants rétiniens, aussi appelés rétine artificielle ou œil bionique. Mais cette année pourrait être charnière. Une équipe de l'Institut de la Vision, menée par le chercheur Serge Picaud, vient de rendre publics les résultats des premiers essais cliniques réalisés sur des patients atteints de DMLA. Et ceux-ci sont plus que prometteurs. Les cinq patients concernés étaient atteints d'une DMLA dans sa forme sèche. Implantés dans le service du Pr José-Alain Sahel, ils ont retrouvé une vision centrale. C'est une véritable victoire quand on sait aujourd'hui qu'il n'existe aucun traitement pour ralentir et encore moins vaincre la cette forme de DMLA. Rappelons qu'elle concerne pourtant la plus grande partie des cas. Et que cette maladie détruit progressivement les cellules de la macula, au centre de la rétine.

Les essais se poursuivent

Mais avant de crier victoire, des tests de phase 3 doivent être menés. Et ce afin de conforter ces résultats sur un panel plus large de patients. Si la réussite de cet essai est au rendez-vous, elle pourrait faire date dans la lutte contre les maladies oculaires. Car cet implant pourrait un jour soigner les personnes touchées de DMLA mais aussi des patients atteints d'autres formes de maladies dégénératives de la vision comme la rétinite pigmentaire par exemple.

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